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 Les aventures de Piccolo avec Les Bloody Tearz

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ktana
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MessageSujet: Les aventures de Piccolo avec Les Bloody Tearz   Les aventures de Piccolo avec Les Bloody Tearz EmptyDim 30 Avr - 18:19

"Les Incroyables aventures de Piccolo avec les Bloody Tearz,Piccolo,2006,ed.Bloody Tearz,Arak-arahm"

Redirection : From piccolo.

D’autres on écrit certaines de nos aventures, voici une petite production personnelle.

J’étais assis au comptoir d’une de ces auberges miteuses qui font le charme d’Ironforge, sirotant une bière locale les yeux plongés dans la poitrine de Mimi la serveuse naine tout en réfléchissant aux possibilités d’échanges entre nos deux peuples, quand un messager m’interpella.
C’était un enfant nain, portant déjà une courte barbe :
« Vous êtes le mage Piccolo ? » (J’acquiesçais, en me disant que le fait que mes vêtements illuminaient la salle et même la rue adjacente avait du le mettre sur la voie). « J’ai un message pour vous ».
Il me tendit un bout de parchemin sale et méchamment griffonné, avant de s’en aller en courant.
C’était un message de Ktana. Un message de mauvaise augure donc, et je craignais que le vieux borgne n’insiste encore pour que je l’accompagne à Zul Gurub ramasser ces foutus coquillages trolls.

« Mage Piccolo, salut

Suite au rapport fait par Lisou sur son exploration du sommet du mont Blackrock, le roi d’Ironforge craint que le grand dragon noir Néfarian ne constitue une réelle menace pour les peuples libres, et m’a confié la tâche de réunir des aventuriers assez courageux pour s’infiltrer dans sa forteresse et l’abattre. Bien que je doute fortement de vos compétences et motivations, la plupart des mages sont réunis à Dalaran pour leur conférence « Et si on les transformait en pingouins », et je me vois obligé de vous convoquer. Rejoignez notre campement du mont Blackrock dans les plus brefs délais

Ktana »

Evidemment je n’avais pas le choix. Non pas parce que j’appartenais à la même fraternité que lui, les Bloody Tearz, mais parce qu’Eljeen et Ndjii les chasseurs de tête, qui venaient d’entrer, pointaient leurs armes sur moi en souriant avec des hochements de la tête encourageants.
Je réglais donc ma note et quittais la taverne, puis Flocon, mon fidèle bélier d’Alterac, m’emmena rapidement au parc à griffons.
Après un voyage aérien de plusieurs heures, j’atterrissais couvert de neige et fourbu à la Halte du Thorium, sous les regards haineux de nains aussi gris que la cendre. Une heure plus tard, les immenses portes da la forteresse dark iron se dressaient devant moi, semblables à des mâchoires prêtes à me broyer. Bien sûr je me résolus à faire immédiatement demi-tour, en me rappelant soudainement que les plages de Tanaris m’avaient donné rendez-vous. Mais une colonne de la Horde arriva alors sur moi, soulevant un nuage de poussières sous un tonnerre de mugissements.
J’optais immédiatement pour la tactique du Lézard à Collerette du désert de Silithus : je descendis avec panache de ma monture, me dressa devant les moches puis leur tourna le dos pour franchir les portes, en serrant les fesses et en croisant les doigts. Je n’entendis qu’un meuh interrogatif avant de m’enfuir en courant, et parvint finalement jusqu’au campement des Bloody Tearz, près d’une entrée secondaire du Repaire de l’Aile Noire.
Une grande agitation y régnait, et des dizaines de personnes s’affairaient à divers préparatifs.
A l’entrée Linu avait installé son stand habituel, couvert d’eau et de petits pains. Je me rassurais en me rappelant avoir emporté de le bière de Sombrelune et des saucisses d’araignées, plus conformes à mon régime.
Dans un coin Walker fixait le dernier boulon d’un Robot Réparateur, jetant de temps en temps un regard paternel sur son dragonnet d’arcanite occupé à poursuivre un gnome. Puis il rejoignit les autres chasseurs qui évoquaient leur fameuse chasse aux démons assis devant un feu, Kuja poussant des rugissements incongrus.
Les puissants guerriers se dressaient au premier rang, gueulant dans toutes les langues en se donnant de grandes claques sur les épaules pour s’encourager mutuellement. L’un d’eux, Elril, flanqua un grand coup de pied dans le robot réparateur en vociférant, avant de s’enfuir devant la colère du dragonnet d’arcanite.
Les Démonistes se rassemblaient dans un coin sombre, Kaze essayant de les convaincre que le rose est en vérité la couleur du Néant.
Tapi aux pieds d’un pilier, le vieux Stilgard ronflait bruyamment, sous les regards protecteurs des druides plus jeunes qui l’imaginent parcourant le Rêve d’Emeraude alors qu’il ne rêve qu’à son prochain repas.
Les paladins priaient ensemble la Lumière, Edwynn agitant une corde au noeud coulant peu engageant.
Mes collègues mages distribuaient les vivres invoquées, inondant les lieux d’une lumière bleutée.
Les voleurs faisaient leurs cabrioles, roues et galipettes habituelles. Shanon et Presea exécutaient même leur célèbre numéro en jonglant avec des poignards tout en crachant du feu.
J’eu un regard de pitié pour ces saltimbanques et détournait mon attention de ce triste spectacle pour me diriger vers les prêtres, où Magicjuju tentait d’échapper aux rots prolongés du nain Tyrone. Près d’eux Medikit et Angelia dansaient presque nues autour d’un feu, et je me transformais opportunément en petit furlbog en espérant finir dans les bras d’une d’entre-elles.
Puis j’observais les lieux. Ca n’allait pas être facile. La salle qui nous faisait face était immense, sombre et empestant le souffre. Une bande d’orques énormes veillaient sur un de leur mage, qui contrôlait par l’intermédiaire d’un orbe un draconien ailé noir, semblable au général Drakkisath. Plus tard j’appris son nom : Razorgore. Le sol de la salle était jonché d’œufs de dragon et me remémorant le rapport de Lisou, je faisais le lien avec les intentions supposées de Néfarian : la création d’une nouvelle race de Dragons.
Ces orcs sont forts, et on pouvait deviner que de nombreuses troupes occupaient les lieux. Ils gardaient les œufs au péril de leur vie conformément à la volonté de leur maître. Mais si nous pouvions détruire les œufs, alors ils se replieraient.
C’était le plan convenu par les chefs. Ktana commença à crier les ordres et la colonne prit sa formation d’attaque. Le silence régnait maintenant et la tension devenait palpable. Tous savaient qu’il y aurait des combats rapprochés, contre des adversaires mortels.
Nous avançâmes soudain ensemble, massacrant les premiers orcs pour prendre le contrôle de l’Orbe et de la créature. Quand celle-ci eut détruit le premier œuf, des tambours et des cors sonnèrent l’alerte et la forteresse se mit en branle, vomissant des dizaines d’orcs féroces et des draconiens noirs.
La bataille fut terrible, les Guerriers dominaient des groupes entiers d’orcs, formant des amas de chairs illuminés par les sorts de soins des prêtres. Les druides luttaient mentalement contre les draconiens pour les plonger dans le sommeil. Les chasseurs posaient des pièges pour ralentir le flot des adversaires.
Quant à moi, avec les autres lanceurs de sort et les voleurs, j’étais au devant de la boucherie, pour tuer encore et encore dans un tourbillon de lames et de magie.
Au moment où le dernier œuf fut détruit, les orques abandonnèrent leurs morts et leurs blessés et s’enfuyèrent par un couloir dérobé. Nous étions maintenant seuls face à Razorgore, qui s’acharnait sur Elril après avoir décapité Skeith, et couvrait la salle de vagues de feu. La créature tomba finalement sous nos coups, s’écroulant aux pieds de l’orbe qui le contrôlait.
J’eu alors de la pitié pour le monstre, l’Indomptable au funeste destin, et je songeais à la malédiction qui frappait le Vol Noir pendant que nos blessés étaient soignés.
Mais il fallait faire vite. Je sentais que nous avions éveillé une formidable puissance et que son attention se portait vers nous. La porte par laquelle s’était enfui les orcs était maintenant ouverte. Elle donnait sur une autre salle d’où venait un grondement sourd et plaintif ainsi que des ricanements de Gobelins. Déjà les guerriers passaient la porte en hurlant.
Je ramenais ma cape sur mes épaules en soupirant et m’enfonçais dans les ténèbres à leur suite…

pig pig pig


Dernière édition par le Ven 5 Mai - 3:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les aventures de Piccolo avec Les Bloody Tearz   Les aventures de Piccolo avec Les Bloody Tearz EmptyDim 30 Avr - 18:22

Citation :
Chapitre Deux.


Néfarian nous faisait face. Assis sur le trône d’un ancien roi nain, il nous contemplait avec un sourire amusé, sous sa forme humaine, grande, sombre et couronnée de flammes, celle de Néfarius, seigneur du Clan orc blackrock. Aux pieds du trône gisait un grand dragon rouge, que tourmentaient des gobelins hilares.
Nous ne pouvions pas nous attendre à cela, et la surprise coupa notre élan.
Les gobelins se tournèrent vers nous, et le maître des lieux se leva et parla. D’une voix terrible, une voix des premiers âges, que nul mortel ne devrait entendre, qui écrasait nos corps et nos âmes. Kaze s’évanouit en poussant un petit cri.

« C’est l’histoire d’un orc qui entre dans un bar…heu non HUM HUM. HAHAHA voilà les aventuriers. Voyez mon ancien adversaire qui est maintenant mon serviteur. Je suis sûr qu’il sera vous accueillir comme il se doit sur mon domaine. HAHAHA je suis pas gentil HAHAHA »

Sur ces mots il disparut, et les gobelins allumèrent en riant leurs bâtons de dynamite. La confusion régnait dans nos rangs, et nous allions être stupidement massacrés quand une forme surgit de nos rangs en criant :

« Des gobelins ! A mort ! A mort ! »

C’était Ktana, qui fit un superbe triple salto avant pour planter son petit couteau dans l’œil d’un gobelin.
C’est le moment de faire une parenthèse sur la haine viscérale qu’il éprouve pour ce petit peuple pourtant fort sympathique et ami des pêcheurs. Certains disent qu’elle s’explique par le fait qu’il fut capturé par des pirates gobelins des mers du sud avec qui il passa une nuit entière avant de pouvoir s’enfuir. D’autres disent que Bogo le Vert, capitaine gobelin du Pince-moi-là, lui arracha son œil droit lors d’une rixe de taverne à Booty Bay. Enfin quelques-uns évoquent à voix basse la rumeur disant qu’il y aurait du sang gobelin dans la famille ktana, ce qui expliquerait le teint olivâtre du concerné, qui souffrirait de ce terrible fardeau. Mais revenons plutôt à notre aventure...
Encouragé par la bravoure de son chef, la colonne Bloody Tearz retrouva son courage et massacra dans le plus grand désordre les gobelins. Mais personne n’avait oublié le dragon et les paroles de Néfarian, et le monstre semblait retrouver ses esprits.
Ktana aboya ses ordres en agitant le bras d’un gobelin, et nous faisions front au dragon. Vaelastraz (ce dragon a tout une histoire, mais elle prendrait trop de place à raconter ici) se leva et étira ses ailes en rugissant. Ces paroles étaient chaotiques et reflétaient son conflit inférieur. Finalement le mal l’emporta, l’affrontement devint inévitable et les états d’âmes du monstre me faisaient une belle jambe.
Il est difficile de trouver les mots pour décrire la puissance de Vaelastraz. Elle inondait la salle, au point que nous pouvions en voler une partie, même si je devinais que ce surcroît d’énergie pouvait être fatale pour un mortel. Les guerriers chargèrent la gueule de la bête en levant leurs boucliers, les prêtres, paladins et druides les couvrant de leurs soins. Les voleurs sautèrent sur le dos de la bête pour taillader son cuir. Du rang des mages partaient une pluie de projectiles des arcanes. Les démonistes tissaient autour de la bête un nuage d’ombre et de mort. Les flèches des chasseurs s’embrasaient avant de se planter dans la gorge du dragon.
Vaelastrasz était mourrant, mais nous ne pouvions tenir longtemps devant son pouvoir qui brûlait de ses ultimes forces. Et le cauchemar prit un tournant encore plus désespéré quand Skeith fut soulevé du sol, se tortillant en hurlant alors que son corps brûlait et enflait jusqu’à exploser pour s’éparpiller façon puzzle, laissant autour de lui plusieurs de nos compagnons inconscients.
Mes protections magiques disparaissaient les unes après les autres, et je finis par tomber sous le feu du dragon, sur un sol de pierre vitrifié. Ma dernière vision du combat fut celle de Karadrim enfonçant sa lame jusqu’à la garde dans le poitrail du dragon…Au loin je voyais une lumière, une plage où m’attendaient de superbes créatures qui me tendaient des colliers de fleurs et je courais vers elles quand…
Une décharge électrique annonça mon retour parmi les vivants, puis un bon coup de pied dans les côtes. Walker retira son défibrillateur de mon torse encore fumant, et Dwarfblade s’éloignait avec un air satisfait (le Nain Fou , comme on le surnomme, dont l’existence pose quelques difficultés à l’ordre des paladins ; disons qu’il soigne les gens à sa manière, en pratiquant une euthanasie très précoce ; son « il n’y a plus de souffrance dans la mort » est d’une logique imparable).
Le dragon était finalement mort, et une équipe de prêtres rassemblait les morceaux de Skeith et soignait les derniers blessés.
Il était maintenant évident que Néfarian se jouait de nous, et que nous n’avions jamais eu d’effet de surprise. Nous pouvions donc nous attendre au pire, d’autant plus que nous n’avions pas encore rencontré cette nouvelle race de dragon censée supplantée toutes les autres. Telles étaient mes pensées pendant que je faisais un croquis mental du postérieur de Talina quand un nain tira sur ma robe.

« Piccolo bordel de merde j’ai soif ! » me demandait très gentiment Tyrone.
Je lui donnais quelques litres d’eau cristalline invoquée (elle a un goût de détergeant mais régénère efficacement la mana).
« Et augmente mon intelligence connard ! ». Je m’exécutais. Il me tendit alors une Fleur de peste.
« Tu sais tu peux me remercier avec des mots ».
Mais il faisait déjà demi-tour en me faisant un bras d’honneur. Je rebondis aussitôt en faisant un bras à mon tour au druide Stilgard, qui se tenait à coté de moi, qui me répondit en me montrant ses fesses. Oui cette fraternité qui unissait notre groupe était plus forte que jamais.
J’allais verser quelques larmes d’émotion quand Ktana ordonna la reprise de la marche. Après avoir monté de longs escaliers, nous tombâmes sur de puissants draconiens, que nous tuâmes sans trop de difficultés. Etrangement, ces créatures portaient toutes une sorte de masse en caoutchouc qui faisait pouic quand on appuyait dessus. Mais ces objets retinrent moins mon attention que les immenses tonneaux de la salle, et je fêtais cette vision en m’envoyant une pinte de Sombrelune.
De nouveau des escaliers. Nous progressions vite, et je recommençais à prendre espoir. Jusqu’au moment où nous arrivâmes dans une salle de proportions immenses, terrifiante par ses occupants : des centaines de dragonnets de toutes races, des mages orques, des draconiens.

« Les mages, préparez-vous à lancer des sorts de zone, on va pas y passer la soirée ».

Elsoft assoma Kerevil avant qu’il n’arrive à ce téléporter. Kuja captura dans la glace Nijos et Acsoft qui fuyaient par les escaliers. Walker jeta un filet d’ingénieur sur Mouf et Niamor qui allaient sauter de la terrasse. Quant à moi je fus plaqué au sol par Linu, Saffira et Ametrine qui semblaient tenir à me voir affronter la mort.
Arg. J’entendis un cliquetis. Je levais les yeux et voyais le robot réparateur qui m’avait suivi. J’aurais juré qu’à ce moment là il me regardait en souriant...
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MessageSujet: Re: Les aventures de Piccolo avec Les Bloody Tearz   Les aventures de Piccolo avec Les Bloody Tearz EmptyDim 30 Avr - 18:24

Citation :
Chapitre Trois.

Les deux grandes salles que nous laissions derrière nous étaient couvertes de corps congelés par les blizzards. Mes vêtements étaient en lambeaux, mes yeux aveuglés par les explosions des arcanes, et le robot réparateur se traînait derrière moi comme un vautour en digérant mes dernières pièces d’or. La situation devint critique quand ma vessie me lança un ultimatum pour avoir bu plusieurs litres d’eau cristalline, alors que nous étions justement entassé dans un coin, ce qui est difficilement compatible avec un petit moment d’intimité. Sautillant sur place, j’essayais de ne pas marcher sur un gnome, surtout ceux de l’espèce rose et méchante du genre Gorzewski, qui mordait à pleines dents toutes les fesses qui passaient à sa portée, en criant « Vodka ».
Devant nous la route était barrée par une immense grille, et la créature qui la gardait n’était pas du genre rigolo. En fait je n’avais jamais rencontré sa race jusqu’ici, et j’en concluais qu’elle était liée aux expériences de Néfarian. Haute de six mètres, humanoïde, à la peau grise avec une tête de dragon. Elle devait veiller sur toute la progéniture que nous venions de massacrer, et elle n’avait pas l’air de bonne humeur.
Un voleur fit une roue et alla baisser un pylône de ralentissement. Ktana donna le signal de l’attaque. Les guerriers chargèrent le géant et l’attirèrent dans un coin pendant que le reste de la colonne se déplaçait vers la grille. Le draconien manipulait une lance de trois mètres avec brio, et nous fit son petit numéro en la plantant dans le ventre de Skeith pour le lancer sur nos rangs où son corps se sépara en deux dans un feu d’artifice de tripes en tout genres. La riposte vint immédiatement et une nuée de flèches et de sorts pleuvait sur le monstre, alors que les voleurs faisaient toutes sortes de cabrioles pour tenter de le distraire. J’enchaînais les projectiles des arcanes, quand retentit la trompette de la mort « Pouuuuet pouueeet » (je me demande toujours d’où vient cette aide providentielle) : le monstre m’avait pris en grippe et fonçait sur moi, c’est-à-dire tout le monde. Je me téléportais aussitôt dans le coin des boîtes de conserve, qui venaient de rajouter quelques mots au langage des signes pour me signifier leur mécontentement, et décidais qu’il était opportun de vivre une petite hibernation sous parade de glace.
Ha la parade de glace ! Mes confrères mages en ont fait l’expérience, mais je vais la décrire pour les non-initiés. Entouré d’un bloc de glace, on est isolé d’un monde légèrement bleuté et déformé, en paix, serein, avec comme bonne distraction les cris étouffés des agonisants qui nous entourent. Je me remémorais justement cet hiver passé à dériver tranquillement sur les mers du Nord, avec pour compagnons les sympathiques pingouins et…
Ma rêverie fut interrompue par Eldorin qui frappait sur mon bloc avec sa masse. Le combat était depuis longtemps terminé et Ktana avait ordonné une pause.
On alluma des feux et on s’installa confortablement dans les grands nids à coté. Lisou et Shanon partirent en éclaireurs dans les salles plus en avant. Des discussions commencèrent ici et là pendant que les cuisiniers préparaient des steaks de raptor, et Lacointe qui surveillait la cuisson poussa un juron quand Kerevil lui mit une grande claque sur les fesses. Marfa, sans doute pour oublier les mœurs légères de son mari, entonna un chant religieux, « Lumière éclaire mon chemin », et fut aussitôt accompagnée par un chœur de « ta gueule », ce qui choqua les paladins et il fallut même maîtriser Edwynn qui étranglait Merlinette, celle-ci ayant eu la mauvaise idée de rajouter « la lumière va la chercher dans ton cul ». Salent avait déjà bien entamé la cuisse gauche du seigneur des couvées quand Ktana poussa un cri en regardant son gyrochronatome : il était temps de reprendre la route.
La suite de la forteresse consistait en des sortes de laboratoires d’alchimie avec des équipements inconnus. Nous y rencontrâmes des bandes de gobelins, des démonistes elfes de sang et surtout de grands draconiens semblables à celui que nous venions d’affronter, mais avec les caractéristiques de la race chromatique, et il fallut se tailler un chemin sanglant à travers tout ce petit monde. En fouillant les lieux nous avons trouvé des matières étranges, un minerai particulièrement chargé en magie et une sorte de sable qui semblait à la fois présent et absent, avec un effet déroutant pour celui qui le regardait. J’en cachais quelques-uns dans mon sac de voyage en me disant que je pouvais en tirer un bon prix. Tandis que nous avancions quelques-uns furent pris d’une crise d’Aventurier Sauteur – un syndrome terrible du aux vapeurs toxiques d’Ironforge – et se juchèrent sur les tables et étagères, sautant stupidement en tout sens, cherchant vainement à être perché plus haut que les autres (l’année dernière plus de 200 personnes sont mortes de ce syndrome, principalement en tombant dans la fosse d’Ironforge). Il nous fallut vingt bonnes minutes pour convaincre Issara de descendre d’un chaudron suspendu, alors qu’il nous bombardait de pierres d’âmes en ricanant.
Les choses se corsèrent quand il fallut affronter les trois fils de Néfarian : Firemaw, Ebonroc et Flamegore. Ils avaient hérité de leur père le pouvoir de la flamme d’ombre, mais nous pouvions en partie nous en protéger grâce à nos capes confectionnées avec le cuir de tata Onyxia. Seul Stilgard, qui à son grand âge n’a plus toute sa tête, avait oublié de la mettre, mais Thregorn eut le réflexe de le couvrir de sa propre cape au moment où Firemaw souffla sur nous. Il nous fallut tout de même lutter de longs instants contre l’incendie qui s’était propagé entre les druides, ceux-ci ayant la fichue manie de faire pousser des buissons sur leurs épaules. Des trois fils Ebonroc était le plus puissant car il avait le pouvoir de voler la vie de ses adversaires. Le combat fut d’ailleurs si long que je noyais mon ennuie dans l’alcool de Sombrelune, et Dororo dut me traîner pour monter les derniers escaliers.
Nous arrivions à une autre grande salle, puant la charogne, avec des dizaines de cadavres de dragons empalés sur de grandes piques ou suspendus à des chaînes, leur sang s’écoulant dans des canaux au sol. Ce triste spectacle illustrait bien tout le mal qui rongeait le Vol Noir et animait Néfarian, cette haine qui les poussait jusqu’à ainsi trahir leur propre peuple. Une chose grognait dans l’ombre alors que nous avancions, et sa rage faisait trembler le sol. C’était un monstre à la forme improbable, un chien gigantesque couvert d’écailles et de lui émanaient les pouvoirs des tous les aspects des dragons. Il devait être un chien du magma cobaye des expériences de Néfarian. Aucune créature ne pouvait supporter une telle charge de puissance, et fou de douleur et de colère, il brisa ses chaînes et se jeta sur nous. Les guerriers le continrent avec grande peine et la chose lâcha un torrent de flammes, de froid et d’acide sur les premiers rangs, ce qui eut pour effet de brûler, geler puis dissoudre Skeith en quelques secondes, et je me disais que cette fois-ci les prêtres allaient devoir se surpasser pour le reconstituer. Fidèle pratiquant de l’instinct de survie, je m’enfuyais pour trouver un refuge quand le sol se déroba sous mes pieds et je fus emporté dans une abîme hors de l’espace et du temps, une manifestation du pouvoir des dragons de cuivre. J’espérais revenir à l’époque de mes vingt ans, aux temps où je poursuivais les jeunes étudiantes de Stormwind et révisais mes cours de magie au Solitaire Bleu. Malheureusement, il n’y avait au bout du tunnel que le sol froid et dur du repaire de l’Aile noire, assez éloigné pour garantir une chute douloureuse, qui fut par chance amortie par le corps d’Angelia. Quant à la pauvre bête, elle avait finalement péri, Ktana ayant habilement battu en retraite afin d’utiliser l’abri des salles en arrière pour que mes compagnons puissent la harceler tout en pouvant s’abriter de son souffle.
Il ne restait plus qu’à suivre un long couloir où le vent s’engouffrait, nous apportant un air chaud et pur. Il débouchait sur une vaste terrasse aménagée sur le flanc de la montagne et dévastée par l’ancien conflit qui avait vu Néfarian ravir le mont Black Rock aux nains Dark Iron. D’autres galeries débouchaient ici. La vue était fantastique, et je garderai toujours le souvenir du volcan qui nous écrasait et des vastes terres écarlates qui s’étendaient devant nous ; un paysage de fin du monde, et la terre devait ressembler à cela avant que les Titans ne l’ordonnèrent au début des temps, quand les Anciens Dieux en étaient encore les maîtres. Mais notre attention se reporta soudainement sur le trône qui dominait la salle. Néfarian en personne venait d’y apparaître. Nous savions que cette fois il ne nous laisserait pas, qu’il nous considérait maintenant comme une menace sérieuse. La fin arrivait, pour lui ou pour nous. Je préparais discrètement ma cape parachute.

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MessageSujet: Re: Les aventures de Piccolo avec Les Bloody Tearz   Les aventures de Piccolo avec Les Bloody Tearz EmptyDim 30 Avr - 18:25

Citation :
Chapitre Quatre.

Nous étions quarante à faire face à Néfarian. Quarante à avoir surmonté les terribles épreuves du Repaire de l’Aile Noire. Quarante héros qui se moquaient de la mort et marchaient sur les sentiers de la Gloire et de la Lumière. Quarante Bloody Tearz.

Ktana s’avança vers le trône en relevant sa capuche, suivi d’Elril qui avait déployé la grande bannière de la confrérie, la Larme Sanglante dans la Nuit.

« Néfarian le dragon je vous salue. Au nom de l’Alliance et de la Guilde des Bloody Tearz, je vous somme de vous rendre et de nous remettre les clés de la forteresse du mont Black Rock. Et on va pas y passer la nuit s’il vous plaît. »

Néfarian eut l’air surpris et amusé.

« Ha ! Les petits mortels ont bien des exigences ! Vous avez vaincu Ragnaros et j’aurais pu vous en récompenser. Mais vous avez violé ma demeure, pillé mes biens et tué mes gens, imbéciles plein d’arrogance et d’illusion ! Le Prince du Feu n’était que l’ombre de lui-même. En avez-vous eu conscience ? Je ne le pense pas. Vous êtes faibles. Vous venez me juger, et de quel droit ? Vous n’êtes que des pièces négligeables dans le jeu des puissances. Je suis Néfarian, fils de Neltharion. Je suis aussi vieux que le monde et je porte en moi la puissance des Titans. Je suis bien au-delà de votre force ou de votre morale. Vous voulez m’affronter ? Très bien ! Ce que vous avez défait, je le referai sans peine, et bien que j’aie pitié de vous et que vous ne méritez pas l’honneur d’un combat, je vais vous détruire personnellement. QUE LES JEUX COMMENCENT. »

Je trouvais le style du vieux lézard toujours aussi grossièrement théâtrale, mais il avait pourtant public conquis, en l’occurrence les dizaines de dragoniens chromatiques qui se terraient dans les deux tunnels qui menaient à la terrasse, mis à part le couloir que nous avions emprunté. Ils en surgirent au cri de leur maître et se précipitèrent sur nous en une nuée multicolore. Ce salopard de dragon nous avait donc attendu pour nous tendre un piège. Nos guerriers chargèrent les draconiens et réussirent même à les repousser dans les tunnels, nous évitant ainsi d’être débordé, ce qui laissa à Ktana le temps de nous redéployer en concentrant les lanceurs de sort d’un coté, et les lames, principalement des voleurs, de l’autre. Quant à Néfarian, il avait quitté son trône pour prendre une forme d’ombre et se contentait d’harceler nos arrières. Quand il s’empara de l’esprit de Niamor, je dois vous avouer que je sautais sur l’occasion pour balancer une boule de feu dans les fesses de ce dernier en prétextant la légitime défense, me vengeant ainsi du sale tour qu’il m’avait joué devant Majordomo en brisant un sort de polymorphie avec sa petite baguette de fourbe. Vous n’imaginez pas comme l’apparence faussement paisible et intellectuelle du monde des mages cache des océans de barbarie. Mais revenons à notre combat. Une pyramide de cadavres grandissait devant la toute-puissance des magiciens, alors que les saltimbanques à casquette de cuir étaient complètement débordés, et il fallut comme d’accoutumée leur porter assistance. Le piège de Néfarian avait donc échoué devant notre sang-froid, et le flot de ses serviteurs finit par se tarir, en emportant tout de même une grande partie de notre force. C’est alors que j’entendis un incroyable rugissement et me retournais. Non ce n’était pas Tyrone qui rotait, mais le maître des lieux qui se montrait dans toute sa gloire.

Le gigantesque dragon noir se tenait devant la terrasse, ses ailes battant l’air comme un ouragan, et nous fûmes pris dans un tourbillon de poussière et de cendre, les petits Gnomes s’accrochant à ce qu’ils pouvaient. Je devinais la suite des festivités et fonçait vers un couvert, mais je trébuchais sur le corps de Kaze qui avait encore perdu connaissance. Le dragon prit une profonde inspiration et souffla sur nous toutes les flammes de l’enfer. Je me couvrais ainsi que le jeune démoniste de ma cape d’Onyxia, en me convertissant sur l’instant à une douzaine de religions. Le vieux Stilgard, qui avait préféré mettre sa cape de Yéti, « ce vent d’attitude étant mauvais pour ses rhumatismes », avait pris feu et courait en tous sens, bousculant le pauvre Skeith qui bascula par-dessus la rambarde et chuta dans le vide en hurlant. Il ne s’écrasa pas au sol mais comme par miracle réapparut dans le ciel, un grand Pourfendeur l’ayant attrapé au vol et emporté au loin dans ses serres. J’espérais pour lui que le volatile ne savait pas se servir d’un ouvre-boîte. Mais il y avait plus urgent. Le dragon venait à nous et se posa avec fracas en renversant les dernières colonnes encore debout, ses griffes creusant des sillons fumants dans le sol. Sa queue frappa et une boule de gomme criant vodkaaaa fusa devant moi et disparut dans un tunnel. Il se jeta ensuite sur Margarem, qui poussa in extremis Darazdeblek devant lui. Je fermais les yeux au moment où les mâchoires se refermèrent avec un grand clac, qui m’annonçait que j’avais gagné une place dans la file d’attente de la mort. Bien bien bien. Il me devenait évident que Néfarian et nous autres ne boxions pas dans la même catégorie, et il me vint à l’esprit qu’un volontaire courageux se devait d’aller chercher des renforts. Aussi je me dirigeais dignement vers la sortie pour accomplir mon devoir. La grille était baissée. Sainte merde…Je courrais aussitôt me fondre dans le groupe en prenant une expression neutre et concentrée.

Après ces quelques moments d’hésitation, Ktana finit par reprendre les rênes de la compagnie. Elril tenait maintenant l’attention du dragon à grands coups de Qélérare et nous attaquions son flanc droit de toutes nos forces. Mais la terrible présence du dragon et la menace de sa flamme ne me laissaient aucune illusion, et j’appréhendais le moment où il nous assénerait le coup de grâce. Un événement inattendu survint alors. Je me vis en effet transformer Eldorin en une superbe vache laitière, du genre à remporter tous les prix de la foire à bestiaux d’Elwynn. Surpris mais assez fier de mon tour, je sentis une soudaine vague d’hostilité chez mes compagnons, que Shanon concrétisa par son « tuez ce putain de traître de mage ». Mais elle fut changée à son tour en girafe par Mouf, et tous les mages improvisèrent ainsi malgré eux un petit zoo polymorphique haut en couleurs. Néfarian riait et le combat prenait un tour complètement chaotique. Les guerriers entraient dans une rage aveugle et je vis Bratak charger un mur. Les prêtres cédaient à l’ombre et Marfa se lançait dans des amputations surprises. Les paladins protégeaient le dragon. Les voleurs se jetaient sous ses griffes, enfin conscients de leur inutilité. Les druides perdaient le contrôle de leur forme. Les armes à feu des chasseurs explosaient et Walker frappait le robot réparateur avec les restes de son arc brisé. Les démonistes lâchaient sur nous des Infernaux, et je me demandais si Demonkim n’en rajoutait pas un peu en surprenant son sourire sadique au moment où son démon écrabouilla Juzam.

Le monde basculait dans la folie et le rire de Néfarian devenait frénétique. Les Bloody Tearz étaient entrés dans une danse de mort et de chaos, et une partie d’entre eux airait comme des âmes perdues pendant que l’autre torturait le corps du dragon qui ne semblait plus avoir conscience des coups qui lui portions. Je m’effondrais la tête entre les mains. Pourquoi ne nous tuait-il pas ? Pourquoi ce jeu ? Ho bien sûr Néfarian était présomptueux. Contrairement à sa sœur Onyxia qui avait comploté la perte des hommes, il ne s’était jamais intéressé aux jeunes peuples d’Azeroth et les sous-estimait, les distinguant à peine des animaux comme bon nombre des anciennes puissances. Mais ce n’était pas cela. Non, c’était le mal qui rongeait Néfarian et qui le dominait à présent, l’esprit de destruction et de mort, la malédiction jetée par la Légion Ardente sur Neltharion et tout le Vol Noir. Cette ombre s’étendait sur nos coeurs et je craignais que même si nous sortions victorieux elle ne nous corrompe à jamais.

Alors Eljeen se dressa parmi nous du haut d’une colonne abattue. Elle avait pris une autre stature et ses yeux brillaient de milles éclats. Elle tendit son arc et cria « Elune ! », et lança une flèche d’argent qui transperça le grand œil droit du dragon. Le monstre hurla et le charme fut rompu. Tous retrouvèrent leurs esprits, et Néfarian qui ne riait plus vit ses blessures et prit peur.

« A moi mes enfants ! Revenez d’entre les morts pour servir votre maître une dernière fois ! »

A ces mots tous les draconiens morts se relevèrent et se précipitèrent vers nous, et pas pour nous serrer la main. Je me protégeais avec tous mes boucliers et lançait mes sortilèges les plus puissants sans réfléchir, comme tous les mages présents. En quelques secondes un déferlement de forces magiques s’abattit sur la terrasse, et je crus que la montagne allait finir par s’effondrer pour tous nous ensevelir. Les morts-vivants furent pulvérisés. Nous pouvions reprendre nos assauts contre Néfarian et le combat pencha définitivement en notre faveur. Le dragon respirait maintenant bruyamment et crachait du sang, son corps couvert d’entailles et percés de centaines de flèches. Il nous maudissait et frappait maladroitement nos rangs. Titubant, il recula et dans un dernier espoir, déploya ses ailes pour s’enfuir. Mais nous lançâmes nos ultimes forces et il s’effondra, tous ses os se brisant sous son poids. Son cœur battit encore quelques secondes et il siffla ses dernières paroles dans un langage inconnu, puis tout fut finit.

Nous étions vivants ! Et victorieux ! Et surtout vivants ! Certains hurlèrent leur triomphe et s’accolèrent, d’autres fondirent en larmes de joies, et quelques-uns se contentaient de sourire, immobiles, écrasés par la fatigue et les blessures. Je me précipitais pour prendre dans mes bras quelques femmes sans défenses et évaluais leurs mensurations pour mes prochains achats chez Froufrou Libertine au Vieux Quartier. Le dragon possédait évidemment de grands trésors, dont plusieurs robes magiques des anciennes cités elfes ainsi qu’une grande épée, et l’or fut partagé équitablement. Elril laissa notre bannière sur le trône de Néfarian en souvenir de l’affrontement.

Après la défaite de Ragnaros et de Néfarian, le mont Black Rock allait peut-être enfin retrouver la paix. Tous avaient hâte d’annoncer la chute du dragon noir et de raconter nos exploits. Les nains et les hommes parlaient d’une gigantesque beuverie, Belwar et Ragnar l’ayant déjà bien entamée. Les gnomes évoquaient de grands feux d’artifice en sautillant et en poussant des petits cris (ils sont effrayants quand ils sont comme ça). Quand aux elfes, ils voulaient se recueillir devant je ne sais encore quel gland magique au fond des bois. Stilgard réclamait sa soupe et il était temps de partir. Des mages ouvrirent des portails et tous se dispersèrent.

Quant à moi je restais longtemps seul devant le grand cadavre de Néfarian, mon regard plongé dans ses yeux morts, en pensant à toutes les merveilles et à toutes les horreurs qu’ils avaient pu contemplé, et je fus pris de vertige devant une telle éternité. Vous pourriez me dire que les dieux avaient été bien généreux pour avoir permis à un simple mortel comme moi d’entrevoir une partie des merveilles des temps anciens et de vivre de si grands exploits. Et bien les dieux, je leur faisais un bras en songeant au nombre de fois où je faillis laisser ma peau pour une vielle statue, une invasion de Murlocs ou un dragon mégalo. J’époussetais ma robe et activais ma pierre de rappel. J’allais enfin pouvoir retrouver le soleil de Tanaris.



Quelques mois plus tard, je courais nu sur les plages du Bout du Monde, poursuivant de jeunes et jolies pirates des mers du sud, quand j’écrasais une chose qui fit un bruit de biscotte moisie. Ce qui restait d’une sorte d’énorme cafard pendouillait à mon pied et je l’expulsais d’un coup de cône de froid. Cet insecte avait une forme inhabituelle et me rappelait les choses qui hantaient l’étrange Silithus. Je haussais les épaules et reprenais ma course, avec le sentiment angoissant que l’aventure allait encore une fois me rattraper.

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MessageSujet: Chapitre Cinq   Les aventures de Piccolo avec Les Bloody Tearz EmptyVen 5 Mai - 3:53

Il y a bien des années, alors que j’étais encore l’apprenti d’Armadillo Main d’Or, je fis la découverte de l’un des nombreux secrets de la vieille cité de Stormwind.

C’était un jour de printemps radieux. Mon maître m’avait chargé de capturer un jubelin qui s’était enfui de son laboratoire (ces animaux sont d’une grande intelligence, malheureusement généralement ravagée par leur appétit pour l’alcool). Je flânais donc dans le quartier des mages de Stormwind, pâle reflet de la grande Dalaran mais au combien plus agréable, et passais même voir la veuve Michu, qui a du déniaisé les trois-quarts des jeunes gens de la ville. Au final personne n’avait vu mon crapaud, et je partis me consoler en allant boire un coup à l’Agneau assassiné, avant de rentrer me faire enguirlander par le vieux.

L’Agneau était moins prisé que le Solitaire Bleu, mais servait des alcools particulièrement forts. Le patron était absent, et il me vint à l’esprit qu’un jubelin aurait très bien pu être attiré par les effluves d’alcool dégagés par les lieux ; je décidais donc de jeter un coup d’œil en attendant. C’est ainsi qu’en écartant un rideau je découvris l’entrée d’un tunnel, et pas du genre à mener à la cave à la vin, plutôt du genre long et sinueux et bien lugubre. Je présentais déjà à l’époque les premiers symptômes de ce fléau qu’est l’Aventurisme, et commençais à m’enfoncer dans les ténèbres une torche à la main. Ce fut alors que monta des profondeurs une psalmodie, une saloperie de chant démoniaque qui me glaça le sang. J’imaginais déjà le pauvre jubelin écartelé sur un autel, entouré de démons armés de couteaux et de fourchettes. Inspiré par la Sainte Survie, je jetais ma torche et m’enfuyais sans demander mon reste.

Plus tard, j’arrivais à bout de souffle à la demeure de mon maître, et lui rapportais toute l’histoire. Il eut un petit rire, ferma la porte derrière moi et m’invita à m’asseoir.

« Vois-tu jeune Piccolo, tu as découvert par hasard le repaire secret des démonistes de Stormwind. Oui, des démonistes. Sache que les autorités sont parfaitement au courant, et je vais t’expliquer pourquoi elles tolèrent leur présence dans nos murs.
Bien sûr personne, moi y compris, n’aime ces sorciers, et à juste titre : ils sont dangereux parce qu’ils s’allient au Néant et parce que les motivations qui les amènent à le faire sont rarement bonnes. Toutefois, à l’opposé de l’Inquisition, le Conseil voit l’ambition qui les anime comme une faille inhérente à la nature des mortels, et pense que la violence n’est pas la bonne réponse à notre faiblesse devant la tentation du Néant. Aussi nous avons reconnu leur droit à pratiquer leur sombre magie, mais en même temps nous les avons poussés à s’organiser, afin de pouvoir les contenir et les surveiller pour limiter leur influence. C’est le choix du moindre mal. »

Armadillo et le conseil du Kirin Tor faisaient preuve de sagesse. D’ailleurs très peu de démonistes rejoignirent les rangs de la Légion au moment de la troisième invasion, en grande partie parce que l’Inquisition et le Conseil auraient su rapidement les retrouver et les éliminer s’il leur aurait été arrivé d’avoir la folie des grandeurs.

Pourtant les paroles de mon maître ne m’avaient pas sur le coup franchement rassuré. J’évitais désormais la taverne en frémissant à la pensée des atrocités qui se tramaient dans ses sous-sols. Et aujourd’hui encore, alors que ce souvenir me revient à l’esprit en observant les rituels du Marteau du Crépuscule à Silithus, je ne saurais dire ce qui se passe réellement dans l’antre des démonistes…

**

Il était plus de minuit et l’Agneau assassiné était déserté. Jarel Moor, le tenancier passait un dernier coup de balai en jetant de temps en temps un coup d’œil inquiet à la grande tenture qui cachait le fond de l’établissement. Ils étaient nombreux ce soir, en bas. Foutu boulot. Ho il était bien payé, ça oui, mais une partie de sa clientèle ne consommait que des âmes en cocktail. Le son étouffé d’un chant parvint jusqu’à lui… Il jura et s’installa dans un coin pour noyer ses tourments dans une bouteille de rhum.

Plus bas, dans le réseau des catacombes oubliées, des silhouettes assises aux contours démoniaques formaient un cercle autour d’un autel tâché de sang séché, et chantaient dans une langue sombre et sifflante. Cornes, griffes et épines baignaient dans une vapeur verdâtre. La lumière des quelques torches luttait avec peine contre la noirceur que dégageait l’assemblée. Pourtant, un îlot de couleur en émergeait, une chemise d’un rose si vif qu’il tuerait certainement n’importe qui sur une exposition trop prolongée.

Une des formes se dressa et leva les bras au ciel en criant.

- Non, non et non ! s’écria Issara. On te l’a pourtant dit Kaze, le rose c’est pas possible, tu fous encore toute notre crédibilité en l’air là !
- Je vous l’ai déjà expliqué, répondit Kaze avec un air indigné. Le rose est la véritable couleur du Néant. Regardez, les enfants, qui ont un sens inné du bien et du mal, me jettent des pierres. Et le peuple me montre du doigt avec dégoût. Oui ils me craignent et me repoussent.
- Oui mais ça c’est parce que tu es très laid, commenta Demonkim d’une voix lugubre.
- Selon le Codex Demonicus, article 120 alinéa 3, le démoniste ne peut porter que des atours inspirant la terreur chez les mortels et le respect chez les démons », dit Gena avec le plus grand sérieux. Tous la regardèrent avec animosité. Gena avait passé les épreuves du premier cercle à la perfection et dormait avec le Codex à son chevet. « Un élément très prometteur » avait commenté le Grand Invocateur à la dernière assemblée générale. Pas mal de ses confrères paieraient cher pour pouvoir jouer avec cette tête si bien faite.
- Vous voyez bien que le texte est sujet à interprétation, rajouta Kaze.
- Oui bon, on s’en fout, on est déjà assez à la bourre comme ça, dit Issara. Je déclare ouverte la réunion annuelle du Cercle des Démonistes de la Guilde Bloody Tearz. Bien, commençons par notre sacrifice rituel aux forces noires. Où est le jubelin ?
Les participants s’échangèrent des regards interrogatifs.
- Mais bordel de merde ! C’est une tradition dans ce cercle, vous le savez bien.
- Oui bof on dit qu’un jubelin s’est égaré ici il y a des années et que quand Hormos le Noir le tua un Seigneur de l’Epouvante fit son apparition. Perso j’y crois pas trop, c’est quand même qu’une grosse grenouille orange, dit Kaze.
- Si on suit le même ton niveau couleur, on pourrait tout autant sacrifier Kaze, souffla Demonkim.
Kaze poussa un petit cri et se réfugia derrière Thefouine.
- Sinon il reste toujours l’aubergiste là-haut.
Issara toussa et reprit la parole en examinant ses notes.
- Bon passons. Demonkim revient et range ce couteau s’il te plaît. Bien, maintenant je voudrais que nous évoquions chacun notre tour nos efforts individuels faits cette année au service du Néant, comme l’exige le Grand Pacte. Contentez-vous d’évoquer vos actes les plus marquants. Je commence : c’est moi qui ai animé la tête d’Onyxia à l’entrée de Stormwind, ce qui a terrorisé les passants pendant trois jours.
Tous applaudirent.
- Au suivant, heu Kaze on t’écoute.
-« Hum et bien j’ai invoqué un Infernal pendant une messe à l’église de Lakeshire. La foule a piétiné à mort un vieux en s’enfuyant.
Nouvelle salve d’applaudissements.
- Gena ?
- J’ai crée une armée de rats démoniaques et je l’ai lâché sur les Marches de l’Ouest. Ils ont saccagé les récoltes, pillé les greniers et souillé l’eau potable. Le peuple est affamé et malade.
Encore une fois Gena avait bien fait ces devoirs, et tous les démonistes avaient entendu parlé de son exploit. Cette fois-ci les applaudissements furent moins spontanés.
- A ton tour Demonkim.
- Cette semaine j’ai vendu aux habitants de la ville la chair de 3 orphelins. Vous en avez peu être même mangé »
Kaze perdit connaissance et toute l’assistance se trouva mal à l’aise, chacun réfléchissant à ce qu’il avait mangé ces derniers jours.
- Oui hum heu très bien, c’est très très maléfique en effet. Réveillez Kaze. Yowie on t’écoute.
- J’ai fait pipi dans l’eau que distribuaient les mages au Repaire de l’Aile Noir, dit-elle avec un petit rire.
- Mais c’est nul ça ! s’écria Issara.
- Et on en a bu de cette flotte ! ajouta Kaze.
Yowie rougit en tordant la cordelette de sa ceinture, et balbutiait quelques paroles quand elle fut sauvée par l’arrivée d’une petite tornade rose.
- Salut les gars, désolé mais ya le petit dernier qui voulait pas dormir ». Merlinette est en effet la mère d’une nombreuse progéniture, dont une partie aurait pour père le gnome Gorzewski.
- Merlinette, tu as une heure de retard ! s’écria Issara. On était en train de…mais au fait vous êtes qui vous ?
Il désigna une forme encapuchonnée dans un coin, que venait de renverser la nouvelle venue en entrant.
- Je suis l’incarnation du mal, la terreur sans nom, dit une voix étouffée.
Issara releva brusquement la capuche de l’inconnu.
- Talina ! Mais bordel qu’est-ce qu’un prêtre fout ici !
- L’inquisition ! L’inquisition ! cria Kaze en sautillant.
Demonkim commençait à affûter sa dague sur une pierre.
- Ha bah on le tient notre sacrifice.
- Hé mais attendez ! Moi aussi je fais de la magie de l’ombre ! Je suis un prêtre noir ! protesta Talina.
- Oui mais c’est pas pareil, bon sang ! lui répondit Issara
- Ben c’est comme pour le rose, c’est sujet à interprétation, intervint Kaze.
- Talina tu sors et estimes-toi heureuse de rester en vie.
L’elfe se releva et s’en alla avec dédain.
- Bon, on va passer à notre programme pour l’année qui vient. L’affaire de l’Abomination Surprise ayant capoté cette année, nous devons frapper un grand coup cette fois-ci. Aussi je vous propose de tenter de rentrer en contact avec Kil’jaeden en personne. Cela va nécessiter de nombreuses âmes, et je compte sur la participation de chacun. Oui Gena ?
- Kil’Jaeden est un démon majeur et le champion de Sargeras. Il a été chargé de corrompre toutes les races susceptibles de l'être. C'est lui qui enseigna à Gul'dan les arcanes noires de la sorcellerie et qui fit sombrer les orcs dans une rage sanguinaire. Lorsque les orcs faillirent lors de l'invasion d'Azeroth, c'est encore Kil'jaeden qui s'empara du chaman maléfique, Ner'zhul, et qui lui ordonna de préparer la troisième invasion en créant le Fléau.
- Oui hum merci pour ses précisions Gena. Alors voilà je… mais Kaze c’est quoi cette fumée ? »
- Ben je fais griller des saucisses sur l’autel, ça commence à être long ton truc et j’ai faim.
- Eteint moi ça ! Et Demonkim range moi cette viande, et non je ne veux pas savoir d’où elle vient ! Bien je disais donc : Kil’jaeden…
- Mais on lui demandera quoi ? le coupa Kaze
- Et bien, des connaissances, de la puissance, je ne sais pas moi.
- Moi j’aurais plutôt besoin de pognon en ce moment, dit Merlinette. Mon grand veut son mécanotrotteur et le cadet vient d’entrer en école d’ingénieur.
- Vous savez, je parie qu’il est rose Kil machin, dit Kaze.

La discussion allait bon train autour du barbecue improvisé, dérivant vers le grand n’importe quoi. Issara se prit la tête entre les mains. Non ce n’est pas encore cette année que le Cercle Noir des Bloody Tearz allait entrer dans la légende en commettant de terribles méfaits.
Mais au fond peut-être était-ce mieux ainsi…

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